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Révolution industrielle 4.0 : comment l’IA est en train de changer la société en profondeur

14 juin 2018 | Machine Learning | 0 comments

L’Intelligence artificielle divise aujourd’hui les entreprises comme les individus. Une étude vient pourtant de révéler que 25 % des Français se disent déjà prêts à troquer leur collègue contre une intelligence artificielle. Entre défiance complète et intérêt marqué, elle inquiète autant qu’elle attire, alors que nous n’en voyons pourtant encore que les prémices.

L’IA, un nouvel arrivant qui dérange

L’adoption de l’IA soulève plusieurs challenges. Tout d’abord par l’idée que s’en fait l’opinion : l’être humain a peur que sa supériorité relative par rapport au reste des espèces vivantes soit perdue s’il transmettait une partie de ses propriétés cognitives à une machine. La machine deviendrait hors de contrôle et prendrait alors l’avantage. Or, paradoxalement, il est admis que les sciences cognitives n’ont étudié qu’une partie du spectre de la pensée. Tant que nous ne saurons pas ce qui constitue l’intelligence humaine, l’intelligence artificielle ne pourra se substituer complètement à l’humain.

Stephen Hawking disait que le principal risque avec l’IA n’était pas la malveillance, mais la compétence. C’est effectivement ce qui devrait nous préoccuper : l’IA est conçue de façon à résoudre le plus efficacement un problème, mais dans son processus de résolution, elle peut décider d’exclure certaines valeurs humaines ou de ne pas considérer l’éthique dans ses actions, et c’est sur ces aspects que nous devons nous montrer les plus vigilants.

La question se pose notamment de savoir si et à quel moment nous devons considérer une IA comme un être conscient, une forme de vie à part entière, nous amenant ainsi à réfléchir sur le droit des robots, sujet très débattu aujourd’hui comme récemment avec l’octroi de la citoyenneté au robot Sophia par l’Arabie saoudite.

Le deuxième challenge de l’adoption de l’IA s’articule autour de l’appropriation des nouvelles technologies par les entreprises et les conséquences que cela peut avoir sur l’emploi. En effet, les progrès technologiques et scientifiques portés par les avancées en linguistique, la reconnaissance visuelle et la capacité de calcul rendent l’IA pervasive, pénétrant tous les secteurs et processus métiers, et induisant une mutation de l’emploi plus franche et brutale.

Pour les entreprises, elle nécessite une revue du business model ou encore une refonte de leur chaîne de valeur, effort conséquent qui les pousse à privilégier une démarche d’appropriation technologique progressive. Celle-ci nécessite qu’elles s’entourent, pour la plupart, par des prestataires technologiques qualifiés, leur permettant d’opérer une conduite de changement plus efficace.

Quant aux personnes actives, elles se posent des questions, et à juste titre, sur leur faculté d’adaptation, leurs employabilités futures et les mesures qu’elles devront entreprendre pour rester sur le marché du travail. De l’autre côté, les entreprises et l’action publique commencent à prendre conscience qu’elles vont devoir établir des mesures pour accompagner les individus dans la transformation de l’emploi via, entre autres, la mise en place de parcours de formation. D’ailleurs, la publication du rapport du député Cédric Villani sur l’intelligence artificielle va dans ce sens.

Le troisième challenge concerne le droit de propriété des données. Nous savons que l’un des deux piliers majeurs de la construction d’une IA est la donnée, le deuxième étant l’apprentissage. Dans notre monde technologiquement connecté, entreprises et individus doivent prendre conscience de la vulnérabilité des données qu’ils exposent.

En effet, nous assistons à l’accroissement de l’exploitation non consentie de données personnelles liée à l’IA. Cette exploitation n’est pas sans impact. L’affaire Cambridge Analytica et l’utilisation des données de millions d’utilisateurs Facebook lors de l’élection américaine en sont un bel exemple. Il y a bien évidemment des garde-fous qui se mettent en place comme la nouvelle règlementation européenne sur la protection des données (RGPD), mais cela risque de ne pas être suffisant.

L’IA au service des entreprises et de leurs employés

Qui n’a pas éprouvé ce sentiment de ne pas avoir assez d’heures dans la journée pour accomplir tout ce dont il a besoin ? En permettant aux systèmes intelligents d’effectuer certaines tâches pénibles et redondantes, les individus peuvent libérer leur temps pour se consacrer à ce qui est le plus important. Et c’est ce qu’ont vite saisi les entreprises. L’utilisation de l’IA dans l’automatisation de certains processus métier crée de la valeur pour leurs collaborateurs et clients, en plus d’être un vrai levier de croissance.

Des études tendent à démontrer que de plus en plus de développeurs informatiques utilisent actuellement des outils d’IA ou d’apprentissage automatique dans leurs flux de travail. D’autres fonctions en bénéficient également. Les back-offices des banques par exemple y trouvent un moyen de réconcilier des données, et les équipes du service client s’en servent pour répondre à des questions de base sur des sessions de chat en direct.

L’IA est également en train de changer la manière dont les entreprises et leurs divisions marketing exploitent les informations des consommateurs afin de fournir une pertinence plus contextuelle et personnalisée à leurs offres. Grâce à l’exploitation et au croisement massif de données brutes de différentes natures, l’IA peut aider les marketeurs à comprendre à un niveau plus granulaire ce que les consommateurs attendent et à l’intégrer dans leurs plans marketing.

Dans la gestion de la relation client, les chatbots sont d’ailleurs l’une des tendances les plus suivies en matière d’intelligence artificielle en ce moment. Les entreprises s’attèlent à en avoir, car en plus de leur volonté d’accroitre leur part de marché, elles y voient également un moyen d’améliorer le management de leurs ressources internes. Cela dit, construire des IA bots nécessite des compétences assez poussées en traitement automatique du langage naturel, en psycholinguistique ou encore en science de la parole, le tout couplé à une gestion de la connaissance terrain (règles métiers, représentations sémantiques, etc.). Réussir à mettre en oeuvre ce type de projet et y extraire une réelle valeur ajoutée n’est pas à la portée de toutes les entreprises.

Les cas d’usage de l’IA sont nombreux. Dans le secteur bancaire, les sujets se portent aujourd’hui principalement sur l’enrichissement des offres mobile banking et sur le règlementaire. En effet, la prolifération des appareils mobiles incite les banques à adapter leurs applications afin de répondre aux attentes de leur clientèle, de plus en plus friande de nouveaux services et produits. Ici, l’IA sera utilisée dans la personnalisation du service client, l’épargne et le conseil financier par exemple.

Sur le volet règlementaire, l’IA sera utilisée dans les procédures d’identification et de connaissance client portées par la fonction de KYC (Know Your Customer), ou encore dans la détection de fraudes.

Comment l’IA va transformer l’Industrie de demain

La transformation numérique des chaînes de fabrication et d’approvisionnement va faire que les données recueillies seront directement analysées en temps réel, induisant des gains d’efficacité et de production drastiques. Les consommateurs, quant à eux, accèderont à une plus grande variété d’offres, jusqu’à la personnalisation de masse, où ils pourront concevoir leur propre produit à la demande sans subir les inconvénients des ruptures de stock.

Il faut noter que les entreprises européennes sont aujourd’hui à la pointe de la transformation numérique. Beaucoup travaillent en étroite collaboration avec des start-ups pour améliorer les processus industriels. D’ailleurs, nous observons que celles qui ont beaucoup investi dans les robots, et de manière générale dans l’innovation, sont maintenant des leaders mondiaux et emploient plus de personnes. On peut citer par exemple Ubisoft, Safran ou encore BMW. En France, ces investissements devraient se multiplier grâce notamment à la mise en place d’un cadre législatif encourageant les expérimentations en Intelligence artificielle, prévu début 2019.

Nous sommes face à une réelle “révolution industrielle 4.0”, disruptive et non conjoncturelle. Les entreprises vont devoir s’adapter et saisir les opportunités qui s’offrent à elles pour rester compétitives et proposer des offres toujours plus adaptées, tout en améliorant le lieu et la qualité de travail de leurs collaborateurs internes.

L’Intelligence artificielle divise aujourd’hui les entreprises comme les individus. Une étude vient pourtant de révéler que 25 % des Français se disent déjà prêts à troquer leur collègue contre une intelligence artificielle. Entre défiance complète et intérêt marqué, elle inquiète autant qu’elle attire, alors que nous n’en voyons pourtant encore que les prémices.

L’IA, un nouvel arrivant qui dérange

L’adoption de l’IA soulève plusieurs challenges. Tout d’abord par l’idée que s’en fait l’opinion : l’être humain a peur que sa supériorité relative par rapport au reste des espèces vivantes soit perdue s’il transmettait une partie de ses propriétés cognitives à une machine. La machine deviendrait hors de contrôle et prendrait alors l’avantage. Or, paradoxalement, il est admis que les sciences cognitives n’ont étudié qu’une partie du spectre de la pensée. Tant que nous ne saurons pas ce qui constitue l’intelligence humaine, l’intelligence artificielle ne pourra se substituer complètement à l’humain.

Stephen Hawking disait que le principal risque avec l’IA n’était pas la malveillance, mais la compétence. C’est effectivement ce qui devrait nous préoccuper : l’IA est conçue de façon à résoudre le plus efficacement un problème, mais dans son processus de résolution, elle peut décider d’exclure certaines valeurs humaines ou de ne pas considérer l’éthique dans ses actions, et c’est sur ces aspects que nous devons nous montrer les plus vigilants.

La question se pose notamment de savoir si et à quel moment nous devons considérer une IA comme un être conscient, une forme de vie à part entière, nous amenant ainsi à réfléchir sur le droit des robots, sujet très débattu aujourd’hui comme récemment avec l’octroi de la citoyenneté au robot Sophia par l’Arabie saoudite.

Le deuxième challenge de l’adoption de l’IA s’articule autour de l’appropriation des nouvelles technologies par les entreprises et les conséquences que cela peut avoir sur l’emploi. En effet, les progrès technologiques et scientifiques portés par les avancées en linguistique, la reconnaissance visuelle et la capacité de calcul rendent l’IA pervasive, pénétrant tous les secteurs et processus métiers, et induisant une mutation de l’emploi plus franche et brutale.

Pour les entreprises, elle nécessite une revue du business model ou encore une refonte de leur chaîne de valeur, effort conséquent qui les pousse à privilégier une démarche d’appropriation technologique progressive. Celle-ci nécessite qu’elles s’entourent, pour la plupart, par des prestataires technologiques qualifiés, leur permettant d’opérer une conduite de changement plus efficace.

Quant aux personnes actives, elles se posent des questions, et à juste titre, sur leur faculté d’adaptation, leurs employabilités futures et les mesures qu’elles devront entreprendre pour rester sur le marché du travail. De l’autre côté, les entreprises et l’action publique commencent à prendre conscience qu’elles vont devoir établir des mesures pour accompagner les individus dans la transformation de l’emploi via, entre autres, la mise en place de parcours de formation. D’ailleurs, la publication du rapport du député Cédric Villani sur l’intelligence artificielle va dans ce sens.

Le troisième challenge concerne le droit de propriété des données. Nous savons que l’un des deux piliers majeurs de la construction d’une IA est la donnée, le deuxième étant l’apprentissage. Dans notre monde technologiquement connecté, entreprises et individus doivent prendre conscience de la vulnérabilité des données qu’ils exposent.

En effet, nous assistons à l’accroissement de l’exploitation non consentie de données personnelles liée à l’IA. Cette exploitation n’est pas sans impact. L’affaire Cambridge Analytica et l’utilisation des données de millions d’utilisateurs Facebook lors de l’élection américaine en sont un bel exemple. Il y a bien évidemment des garde-fous qui se mettent en place comme la nouvelle règlementation européenne sur la protection des données (RGPD), mais cela risque de ne pas être suffisant.

L’IA au service des entreprises et de leurs employés

Qui n’a pas éprouvé ce sentiment de ne pas avoir assez d’heures dans la journée pour accomplir tout ce dont il a besoin ? En permettant aux systèmes intelligents d’effectuer certaines tâches pénibles et redondantes, les individus peuvent libérer leur temps pour se consacrer à ce qui est le plus important. Et c’est ce qu’ont vite saisi les entreprises. L’utilisation de l’IA dans l’automatisation de certains processus métier crée de la valeur pour leurs collaborateurs et clients, en plus d’être un vrai levier de croissance.

Des études tendent à démontrer que de plus en plus de développeurs informatiques utilisent actuellement des outils d’IA ou d’apprentissage automatique dans leurs flux de travail. D’autres fonctions en bénéficient également. Les back-offices des banques par exemple y trouvent un moyen de réconcilier des données, et les équipes du service client s’en servent pour répondre à des questions de base sur des sessions de chat en direct.

L’IA est également en train de changer la manière dont les entreprises et leurs divisions marketing exploitent les informations des consommateurs afin de fournir une pertinence plus contextuelle et personnalisée à leurs offres. Grâce à l’exploitation et au croisement massif de données brutes de différentes natures, l’IA peut aider les marketeurs à comprendre à un niveau plus granulaire ce que les consommateurs attendent et à l’intégrer dans leurs plans marketing.

Dans la gestion de la relation client, les chatbots sont d’ailleurs l’une des tendances les plus suivies en matière d’intelligence artificielle en ce moment. Les entreprises s’attèlent à en avoir, car en plus de leur volonté d’accroitre leur part de marché, elles y voient également un moyen d’améliorer le management de leurs ressources internes. Cela dit, construire des IA bots nécessite des compétences assez poussées en traitement automatique du langage naturel, en psycholinguistique ou encore en science de la parole, le tout couplé à une gestion de la connaissance terrain (règles métiers, représentations sémantiques, etc.). Réussir à mettre en oeuvre ce type de projet et y extraire une réelle valeur ajoutée n’est pas à la portée de toutes les entreprises.

Les cas d’usage de l’IA sont nombreux. Dans le secteur bancaire, les sujets se portent aujourd’hui principalement sur l’enrichissement des offres mobile banking et sur le règlementaire. En effet, la prolifération des appareils mobiles incite les banques à adapter leurs applications afin de répondre aux attentes de leur clientèle, de plus en plus friande de nouveaux services et produits. Ici, l’IA sera utilisée dans la personnalisation du service client, l’épargne et le conseil financier par exemple.

Sur le volet règlementaire, l’IA sera utilisée dans les procédures d’identification et de connaissance client portées par la fonction de KYC (Know Your Customer), ou encore dans la détection de fraudes.

Comment l’IA va transformer l’Industrie de demain

La transformation numérique des chaînes de fabrication et d’approvisionnement va faire que les données recueillies seront directement analysées en temps réel, induisant des gains d’efficacité et de production drastiques. Les consommateurs, quant à eux, accèderont à une plus grande variété d’offres, jusqu’à la personnalisation de masse, où ils pourront concevoir leur propre produit à la demande sans subir les inconvénients des ruptures de stock.

Il faut noter que les entreprises européennes sont aujourd’hui à la pointe de la transformation numérique. Beaucoup travaillent en étroite collaboration avec des start-ups pour améliorer les processus industriels. D’ailleurs, nous observons que celles qui ont beaucoup investi dans les robots, et de manière générale dans l’innovation, sont maintenant des leaders mondiaux et emploient plus de personnes. On peut citer par exemple Ubisoft, Safran ou encore BMW. En France, ces investissements devraient se multiplier grâce notamment à la mise en place d’un cadre législatif encourageant les expérimentations en Intelligence artificielle, prévu début 2019.

Nous sommes face à une réelle “révolution industrielle 4.0”, disruptive et non conjoncturelle. Les entreprises vont devoir s’adapter et saisir les opportunités qui s’offrent à elles pour rester compétitives et proposer des offres toujours plus adaptées, tout en améliorant le lieu et la qualité de travail de leurs collaborateurs internes.